Généralités sur les Systemes d'Alarme

A1. CALCUL DE LA CONSOMMATION EN SITUATION NORMALE ET AUTONOMIE EN L'ABSENCE DE COURANTarrow_drop_up

Toutes les centrales raccordées au secteur sont équipées d'un bloc d'alimentation avec batterie de secours. Elles fournissent l'alimentation aux détecteurs, aux sirènes autoalimentées et aux transmetteurs téléphoniques, en plus de maintenir la charge de la batterie. Afin d'éviter des problèmes au fil du temps, il est impératif de mettre le plus grand soin lors du dimensionnement des besoins d'alimentation d'une installation.

Bloc d'alimentation: la tension de fonctionnement et la capacité d'alimentation sont indiquées par le fabricant sur l'étiquette de l'appareil.
Dans le cas d'un équipement fonctionnant à une tension nominale de 12 V, avec la batterie de secours, le bloc d'alimentation doit fournir du courant à une tension d'environ 14,5V, afin de charger correctement la batterie. Le courant délivré doit être suffisant pour alimenter l'ensemble du système, avec une tension secteur de 230 V CA. Cela veut dire que pour calculer la consommation moyenne d'un système dans des conditions normales de fonctionnement, il est nécessaire d'additionner l'ensemble de la puissance utilisée par les batteries et par les autres équipements installés, y compris la centrale. Cette valeur doit être égale ou inférieure à la puissance délivrée par le bloc d'alimentation et prudemment calculée à 80 % de la tension nominale.

Batterie: les systèmes d'alarme utilisent principalement des batteries rechargeables au plomb-acide scellées 12 V avec courant déclaré par le fabricant. Étant donné qu'une plus grande puissance entraîne un dimensionnement plus important, le choix est lié à l'espace disponible dans la centrale.
La batterie de secours est toujours nécessaire, car elle assure le fonctionnement du système en cas de panne de courant et fournit au système la puissance supplémentaire requise en cas d'alarme. La qualité de la batterie est très importante pour l'efficacité et l'intégrité du système. Les batteries rechargeables ont une durée de vie moyenne d'environ 4 à 5 ans et devraient donc être vérifiées et remplacées après ce laps de temps même si elles semblent en bon état.
La consommation de chaque batterie est différente suivant son niveau de charge. La réglementation actuelle préconise qu'une batterie soit chargée à au moins 10 % de sa capacité nominale. Silentron indique toujours le type de batterie à utiliser. S'il est possible d'utiliser plusieurs types de batteries, la notice de la centrale contient également un tableau pour vous guider dans le calcul de l'autonomie et donc de la capacité de la batterie suivant les accessoires installés.

Problèmes d’alimentation: un mauvais dimensionnement de l'alimentation, une panne de courant ou une sous-tension sont toujours une source de problèmes. Une alimentation incorrecte implique que toute petite perturbation sur le réseau électrique se répercute sur les équipements électroniques, causant des défaillances aléatoires et incompréhensibles. Une batterie épuisée ou un bloc d'alimentation défectueux peuvent conduire à de fausses alarmes ou à l'impossibilité de désactiver le système en cas de déclenchement de l'alarme, de même qu'à compliquer l'armement ou le désarmement et à d'autres problèmes désagréables.

Attention ! Sur tout système d'alarme, les anomalies qui ne sont pas liées au dysfonctionnement réel d'un équipement sont presque toujours causées par des problèmes d'alimentation !

Calcul de la puissance moyenne absorbée: l'exemple ci-dessous permettra de mieux comprendre comment dimensionner correctement un système filaire « prêt à l’emploi » typique pour les applications résidentielles.

Calcul de l’autonomie en l'absence d’alimentation secteur 230V : en cas de coupure de courant, le système ci-dessus fonctionne uniquement grâce à la batterie de la centrale. Celle de la sirène n’alimente pas le système, mais seulement la sirène en question. Et donc :

Conclusions: afin de respecter la norme actuelle et de parvenir à un système stable, nous devrions augmenter considérablement la puissance du bloc d'alimentation de notre exemple et utiliser une batterie de 6,5 Ah. Autrement dit : changer de centrale.

Systèmes sans fil: suivant notre exemple, prenons le cas d'une centrale sans fil dont la consommation totale d'énergie chute à 140 mA et ce, bien que le système comporte 4 détecteurs infrarouges filaires. Dans ce cas, le bloc d'alimentation est largement suffisant et l'autonomie dépasse les 12 heures requises par la norme.
Ceci, ainsi que d’autres aspects, est un élément important à prendre en compte dans le choix entre une solution filaire ou sans fil.

A2. SYSTÈMES FILAIRES ET SANS FIL - COMPARAISON ET CONSEILSarrow_drop_up

En règle générale, compte tenu de la souplesse d'installation des appareils, l'utilisation de systèmes d'alarme sans fil pour les pièces finies et meublées d'environ 400 mètres carrés est plus avantageuse. Il en est de même pour les installations extérieures situées à proximité des locaux.
La principale limite des systèmes d'alarme sans fil est la portée radio des appareils (voir paragraphe pertinent).
Les systèmes traditionnels impliquant la pose de câbles sont plus adaptés aux grands environnements commerciaux/industriels et/ou aux bâtiments en construction ou en cours de restructuration.

Entretien : l'entretien des systèmes d'alarme consiste principalement à s'assurer que l'alimentation est adéquate et à vérifier l'efficacité des batteries rechargeables. La vérification du bon fonctionnement des différents appareils peut être gérée directement par l'utilisateur à tout moment.
Pour les systèmes sans fil, il consiste à remplacer les piles lorsque l'état de pile faible est signalé par les appareils ou périodiquement (tous les deux à quatre ans, selon l'appareil et la marque).

Sécurité : en ce qui concerne la sécurité offerte, les deux solutions d'installation de niveau 1, 2 et 3 conformes à la norme EN 50131 sont similaires. Les deux types de systèmes offrent l'autoprotection 24h/24 contre les tentatives de sabotage bien que d'une manière différente d'un point de vue technique. En effet, les tentatives de sabotage sur des systèmes filaires ou sans fil nécessitent des approches très différentes, mais les centrales modernes sont en mesure de les signaler rapidement, à condition que l'installation se fasse selon les règles de l’art.

A3. Systèmes sans fil - Transmissions radioarrow_drop_up

Les différents périphériques des systèmes sans fil communiquent entre eux par radio (mode unidirectionnel ou bidirectionnel selon les exigences et les caractéristiques) comme n'importe quel téléphone mobile GSM. Les fréquences et les plages de fonctionnement sont régies par des lois spécifiques. Les appareils utilisés dans le secteur sont des appareils de catégorie SRD (Dispositifs à courte portée). Ils offrent généralement une portée suffisante pour être installés dans des locaux de petite à moyenne taille et conviennent donc aussi bien pour un bureau que pour une grande villa.
Bien entendu, tous les obstacles physiques réduisent la portée de ces appareils, surtout si ceux-ci sont en métal. C'est pourquoi nous recommandons de vérifier la portée sur place avant l'installation. Les centrales Silentron disposent d'outils de test de la qualité et de la puissance du signal radio, permettant de les vérifier rapidement. Des répétiteurs de signaux spéciaux peuvent être utilisés selon les besoins afin d'assurer la couverture radio tout en préservant les limites réglementaires de transmission radio.

Les systèmes sans fil fonctionnant sur des canaux différents, ou mieux fonctionnant sur des fréquences différentes, offrent évidemment une plus grande sécurité de transmission et évitent les brouillages radio continus. L'utilisateur aura ainsi l'assurance d'avoir moins de problèmes et pourra compter sur une plus grande fiabilité du système.
Tous les appareils Silentron fonctionnent sur au moins deux fréquences (conformément aux normes) depuis de nombreuses années. Les derniers modèles bidirectionnels fonctionnent sur deux canaux pour chacune des deux fréquences utilisées, offrant ainsi la plus grande fiabilité de transmission.

L'utilisation de systèmes radio qui prétendent atteindre des distances en kilomètres n'est absolument pas recommandée. Ils peuvent sembler meilleurs, mais ils posent en fait des problèmes car ils consomment plus d'énergie et interfèrent inévitablement avec d'autres appareils similaires se trouvant dans leur rayon d'action. Par conséquent, ils sont plus facilement détectables sur de plus grandes distances, ce qui augmente le risque de sabotage avec des moyens évolués. Atteindre une portée radio adéquate qui répond aux exigences locales est toujours la meilleure solution pour un fonctionnement optimal et prolongé d'un système d'alarme sans fil.

A4. Systèmes sans fil - PORTÉE DES TÉLÉCOMMANDESarrow_drop_up

L'armement et le désarmement d'un système d'alarme à l'aide de télécommandes est toujours l'une des solutions les plus pratiques, mais outre les considérations sur la portée (bruits de fond, interférences d'obstacles physiques), il faut également tenir compte du fait que la télécommande est un dispositif portable qui peut être actionné à partir de différents endroits et positions. Il s'ensuit que des variations de portée importantes, mais absolument normales, peuvent inévitablement survenir du fait des variations du plan de rayonnement (position horizontale ou verticale de la télécommande) et des réflexions induites (position de la télécommande par rapport à l'espace environnant). Il convient de s'habituer à toujours piloter la centrale à partir de la même position et de tenir la télécommande de la manière dont elle fonctionne le mieux.

La portée doit être tout juste suffisante pour l'utilisation prévue car les télécommandes peuvent être « copiées » en lisant leur code avec un équipement de détection spécial. D'une part, cela peut sembler une limite et peut même entraîner des échecs de fonctionnement lorsqu'elles sont utilisées dans certaines positions, mais d'autre part, cela diminue les probabilités de copie à distance et d'opérations aléatoires qui peuvent se produire lorsqu'une touche est pressée par inadvertance pour une raison quelconque. La copie du code des télécommandes des systèmes Silentron n’a aucun effet puisque le code copié ne peut jamais être réutilisé (code tournant). Toutefois, il n'est pas rare que la télécommande soit activée involontairement (télécommande dans votre poche, dans votre sac à main, touche pressée accidentellement) et une portée réduite limite grandement la probabilité d'armer/désarmer le système sans le vouloir.

A5. Systèmes sans fil - DÉCHARGEMENT ANORMAL DES PILESarrow_drop_up

Les piles sont essentielles pour les systèmes sans fil. Les centrales Silentron signalent toujours un épuisement imminent des piles. De nombreux détecteurs signalent également l'état de pile faible localement au moyen de LED ou de vibreurs sonores. La durée de vie des piles est liée au fonctionnement des appareils. Par exemple : si un contact magnétique protège une porte qui est ouverte 100 fois par jour, la pile se déchargera beaucoup plus vite que celle d'une porte qui n'est ouverte qu'une fois par jour. De même, la pile se déchargera plus rapidement quand une sirène sonne tous les jours parce que l'utilisateur a oublié d'éteindre l'alarme et ainsi de suite.
C’est pourquoi la durée de vie des piles indiquée dans les manuels est toujours basée sur une utilisation « normale » des appareils et peut varier considérablement.

Si les piles se déchargent rapidement, en l'espace de quelques mois plutôt que de quelques années ou en tout cas dans un laps de temps largement inférieur à celui indiqué dans les manuels, il convient de mesurer la consommation d'énergie de l'appareil avec un testeur et s'assurer que le courant demandé est de l’ordre de microampères (uA) et jamais de milliampères (mA) avant de remplacer la pile.
Si la consommation d'énergie et de 1 ou plusieurs milliampères, l'appareil doit être remplacé car la pile se déchargera à nouveau dans un court laps de temps. Les appareils à piles sont conçus et construits avec des composants sélectionnés et plus coûteux afin que leur consommation d'énergie soit très faible, permettant une autonomie d'un an ou plus. Malgré cela, le facteur de dissipation de certains composants (condensateurs) peut augmenter à mesure qu'ils vieillissent, ce qui entraîne une consommation anormale d'énergie et donc d'épuisement des piles, même s'ils fonctionnent correctement.

A6. COMMENT CHOISIR LES DÉTECTEURSarrow_drop_up

La détection d’une intrusion et/ou d’une effraction est évidemment primordiale dans le contexte d’un système d’alarme. Il en découle que le choix du type de détecteur ou de capteur ainsi que leur emplacement est essentiel. Nous ne nous occuperons pas ici des systèmes de détection extérieure pour les grandes surfaces, mais nous nous limiterons à examiner les appareils les plus courants pour la protection des espaces intérieurs, des portes/fenêtres et des espaces extérieurs à proximité du périmètre des locaux. Étant donné que l'objectif premier est la dissuasion, il va de soi que plus tôt l'intrus est détecté et plus tôt seront déclenchés les dispositifs d'alarme et les appels de détresse. En conséquence, lors du choix des détecteurs il convient de prendre en compte :
- le type de protection souhaité (antivol : protection des biens en l'absence de personnes - anti-agression : protection des biens et des personnes)
- les caractéristiques internes et externes des locaux et des zones immédiatement avoisinantes.

Les détecteurs peuvent être divisés dans les principales catégories suivantes:

1. Détecteurs volumétriques :ils servent à protéger un local, signalant tout déplacement d'un intrus à l'intérieur de celui-ci, grâce à la détection et l'analyse des phénomènes physiques liés au mouvement humain. Cela veut dire qu'ils ne reconnaissent pas réellement un intrus et ne sont pas à même de distinguer un intrus ou un animal de toute autre masse en mouvement, mais qu'ils sont en revanche capables de détecter les spécificités typiques d'une personne.
   
   Les détecteurs volumétriques les plus courants sont les suivants :
   
   Détecteurs volumétriques à infrarouge : généralement appelés PIR - infrarouge passif - ils signalent le mouvement humain à l'intérieur des locaux, en détectant la différence de température de la cible par rapport à l'arrière-plan. Suivant l'élément optique utilisé (lentille de Fresnel ou miroir réfléchissant) et les caractéristiques de construction, ils peuvent couvrir de vastes volumes : les plus courants peuvent couvrir un secteur d'environ 100° sur 12 m de longueur et disposent de plusieurs secteurs sensibles à différentes hauteurs. L'installation d'angle est l'emplacement idéal pour ce genre de détecteurs.
   
   Détecteurs volumétriques à hyperfréquence : il s'agit de détecteurs hyperfréquence à effet Doppler, consistant en la distorsion d'un signal électromagnétique propagé dans l'air lorsqu'il est traversé par un corps solide : la fréquence du signal réfléchi varie et peut donc être analysée.
   
   Détecteurs à double technologie : ils sont composés d'un détecteur PIR et d'un détecteur hyperfréquence à effet Doppler. Ceux-ci utilisent normalement la fonction AND, à savoir qu'ils ne déclenchent une alarme que s'ils détectent tous deux un intrus. Le but de cette solution n'est pas d'augmenter la sécurité, qui est assurée par la détection infrarouge (la technologie mineure), mais d’effectuer une détection beaucoup plus précise et ainsi éviter d’éventuelles fausses alarmes. En effet, cette double technologie permet de surveiller deux phénomènes physiques différents et de ne déclencher l'alarme que lorsque la détection a lieu en même temps.
   
   
2. Détecteurs de chocs  ils assurent la protection des surfaces, telles que les murs ou les fenêtres, à travers l'analyse des vibrations induites par les tentatives d'effraction, dans le but de les distinguer des vibrations aléatoires, quelle qu'en soit la cause. La tâche n'est pas simple, car les phénomènes se ressemblent beaucoup : les différences de qualité et de technologie entre les différents appareils disponibles sur le marché sont considérables. En effet, le marché offre des appareils tant électromécaniques (capteurs d'inertie) qu'électroniques (microphones sélectifs - haute sécurité), destinés à être installés sur la surface à protéger. Relativement aux appareils pour applications résidentielles/commerciales, un capteur de chocs peut être intégré dans d'autres détecteurs.
   
   
3. Détecteurs ponctuels  ils assurent la protection d'un endroit précis - normalement un accès - et en signalent l'ouverture. Les plus courants sont les contacts magnétiques, plus ou moins sophistiqués, qui servent à protéger les portes/fenêtres de tout genre.
   
4. Détecteurs barrière ils assurent la protection des issues, signalant le passage à travers la « barrière », normalement invisible, générée par l'appareil en fonction de la technologie utilisée. Il existe deux principaux types de barrières : les détecteurs passifs barrière ou rideau, qui sont une variante des détecteurs volumétriques de mouvement PIR, car ils possèdent une lentille spéciale permettant de créer la barrière et en signalent le franchissement ; les détecteurs infrarouges actifs, qui utilisent un jeu de « cellules photoélectriques » superposées de manière à créer plusieurs faisceaux entre l'émetteur et le récepteur, l'alarme étant déclenchée lors de leur franchissement.
   
   

Tous les détecteurs décrits sont disponibles dans la version traditionnelle filaire, reliés par câble, et dans la version « sans fil », à savoir avec des émetteurs radio. Bien évidemment, les détecteurs sans fil sont plus chers, surtout si la partie émettrice-réceptrice est d'une plus grande qualité, mais leur prix est compensé par des coûts d'installation plus faibles. En ce qui concerne la « sécurité », la différence est moindre.

Comment obtenir la protection
Dans la mesure du possible, la meilleure protection est obtenue en contrôlant les zones extérieures avoisinantes (à l'aide de détecteurs de mouvement volumétriques ou barrière), en protégeant le périmètre des locaux ou au moins tous les points d'accès (à l'aide de détecteurs barrière, de chocs ou ponctuels) et en protégeant les volumes internes, solution possible uniquement lorsque les personnes ne se trouvent pas dans les locaux. Le recours à ces trois types de protection n'est pas toujours possible. Dans ce cas, la priorité doit être accordée à la protection du périmètre, car elle peut être assurée avec ou sans la présence de personnes. La protection extérieure et intérieure peut être limitée aux zones de passage.

Afin d’atteindre un bon niveau de protection, il convient donc d'utiliser les détecteurs les plus adaptés aux locaux à protéger en fonction de ce que l'on souhaite obtenir du système.

A7. COMMENT CHOISIR LES DISPOSITIFS D’ALARMEarrow_drop_up

À cet égard, il est important de garder à l'esprit que le but principal d’un système d’alarme est de dissuader ! Une fois sa présence détectée, l’intrus peut soit poursuivre son action criminelle soit y renoncer : le forcer à renoncer est le meilleur résultat que l'on peut attendre du système d’alarme. C'est pourquoi les dispositifs d’alarme doivent être très efficaces à cette fin.

Sirène extérieure : c'est l’appareil indispensable qui combine l'effet dissuasif et celui de demande de secours/intervention. Elle agit localement et, étant audible jusqu'à plusieurs centaines de mètres, elle alerte mais peut également gêner les voisins qui ne se sentent pas toujours concernés ou qui ne souhaitent pas nécessairement intervenir. Ainsi, une fausse alarme a pour seul effet de gêner le voisinage. Par ailleurs, si elle est mal installée (trop facilement accessible), une sirène peut être facilement réduite au silence. Les dispositifs anti-mousse ou autres protections similaires sont inutiles, car une sirène extérieure accessible peut être éteinte voire arrachée et immergée dans l’eau.
Il en découle que :
- un système équipé d'une sirène extérieure doit être à l'abri de fausses alarmes
- une sirène extérieure doit être totalement inaccessible ou en tout cas difficile d’accès
- deux sirènes extérieures valent mieux qu’une

Sirène intérieure : si l’intrus a réussi à pénétrer dans les locaux, l’effet psychologique de la sirène extérieure est grandement réduit parce que l’intrus lui-même l'entend peu. Il est donc indispensable que tout système comporte un nombre adéquat de sirènes intérieures, visant à empêcher d’écouter ce qui se passe alentours et à désorienter quiconque se trouve dans les locaux, créant ainsi les bonnes conditions pour pousser l'intrus à renoncer à ses projets criminels.

Solutions avec des sirènes parlantes : conçues tant pour l’extérieur que pour l’intérieur. L'utilisation de sirènes qui diffusent des messages de dissuasion enregistrés avant d'émettre des sons haute puissance permet de réduire considérablement toute gêne au voisinage et évite en même temps d'effrayer les occupants des locaux, tout en ayant un certain effet sur l'intrus qui se rend compte immédiatement qu'il a perdu l'élément de surprise.
Dans le cas des fausses alarmes (notamment lorsque l'on utilise des détecteurs extérieurs, qui sont inévitablement les plus à risque), faire en sorte d'éviter de déranger les voisins est certainement utile pour en obtenir la collaboration.

Solutions réactives : chaque système d’alarme peut être équipé de dispositifs qui réagissent à l’intrusion en créant une situation qui rend impossible toute poursuite des actions de l'intrus. Les générateurs de brouillard (ceux utilisés pour les concerts et spectacles) ou les pulvérisateurs de produit irritant (celui des bombes aérosols contre l'agression qui sont enfin légales en Italie) sont sans aucun doute efficaces. Ces dispositifs sont équipés de différents systèmes de gestion et contrôle qui en empêchent le déclenchement non intentionnel et constituent la forme la plus moderne de défense et de réaction à un événement d'intrusion frauduleuse. Bien sûr, ils doivent être correctement installés et programmés de sorte à ne pas causer de problèmes dans des situations normales. C'est pourquoi il est indispensable de s'adresser à un installateur professionnel pour la mise en place de ces dispositifs qui présentent des caractéristiques différentes, notamment :
- Générateur de brouillard : il peut être utilisé pour des applications résidentielles, commerciales ou industrielles et dans n’importe quel local, à condition que sa taille soit compatible avec la capacité de diffusion. Le brouillard émis, qui sature l’environnement, n'est absolument pas toxique et se disperse peu à peu. En cas de déclenchement, le réarmement du dispositif est relativement cher, mais son coût est acceptable compte tenu du résultat obtenu.
- Pulvérisateur de produit irritant : ces dispositifs diffusent de la poudre de poivre de cayenne, dont l’effet sur les muqueuses est connue et temporaire. Ils ne doivent pas être utilisés dans des locaux de grande taille, parce que leur but n'est pas celui de saturer l’environnement mais de déranger l’agresseur. Leur utilisation est recommandée pour protéger les vitrines de magasins contre la « casse », ainsi que pour protéger les salles de coffres, les armoires et similaires, les couloirs de passage ou certaines zones particulières d’accès. Le réarmement des dispositifs après leur déclenchement a des coûts modestes, qui peuvent augmenter en cas de diffusion dans des locaux de grande taille (installation erronée !).

Autres éléments de dissuasion : dès lors que le système d’alarme a surtout un effet psychologique sur l’intrus, toute autre source de distraction et de perturbation pouvant être activée en cas d’alarme peut s'avérer utile. Allumer les lumières a un effet mineur qui n’est pas toujours efficace, car il est facile de couper le courant, mais cela est néanmoins conseillé, de même qu’activer l'arrosage automatique ou ouvrir un enclos abritant des animaux. Les centrales professionnelles modernes ont la possibilité de commander toutes sortes d'automatismes, tant en cas d’alarme que sur demande. Il convient donc d'exploiter opportunément cette possibilité afin d’obtenir un système aussi efficace que possible.

A8. COMMENT CHOISIR LA CENTRALE ET LES DISPOSITIFS DE COMMANDEarrow_drop_up

La centrale de commande est le cœur du système, à savoir qu'elle surveille et gère toutes les fonctions. Une bonne centrale est d'utilisation simple et intuitive et devrait faciliter autant que possible la gestion et les opérations. Il n'est pas rare que les personnes cessent d'utiliser leur système d'alarme si sa centrale est trop complexe et difficile à gérer.

Choisir le bon produit n’est pas facile pour un profane, c'est pourquoi nous vous donnons ici quelques conseils qui vous permettront de mieux vous orienter :
Centrales filaires ou sans fil :à moins d'avoir des contraintes spécifiques, la meilleure solution est une centrale qui offre les deux options. Pour plus d’informations, voir les points A2 et A3.
Batteries : compte tenu que la centrale fonctionne 24 heures sur 24, même en l’absence de courant, ses batteries doivent être adaptées à la puissance absorbée par l'installation afin d'éviter toute défaillance du système suite à une coupure, même courte, de courant (voir A1). Attention ! Bien que rechargeables, les batteries des centrales d'alarme ne durent pas éternellement et lorsqu'elles sont très usées elles peuvent être cause de dysfonctionnements, qui se traduisent généralement par de fausses alarmes.
Dispositifs de communication externe : presque toutes les centrales modernes sont équipées de dispositifs de communication intégrés, qui sont essentiels à la sécurité du système. Il peut s'agir d'appareils de communication téléphonique utilisant la ligne fixe ou le réseau GSM, d'appareils de communication radio ou, plus récemment, via le web : cette dernière solution permet de gérer la centrale, même à distance, de manière simple et immédiate via une application. Attention ! Les appareils téléphoniques fonctionnent même en l'absence de réseau, tandis que ceux qui utilisent le WEB (routeur local) normalement non. Par conséquent, si la centrale est connectée au réseau, le routeur devra nécessairement comporter des batteries !
Effets de la communication externe : en cas de déclenchement de l'alarme, il est toujours préférable que l'utilisateur soit personnellement et immédiatement alerté par la centrale. Confier ses biens à des tiers peut offrir une plus grande sécurité, mais le fait demeure que l’intérêt premier de chacun pour ses propres biens implique une plus grande attention et une réaction nettement plus rapide. Notamment, en cas de recours aux forces d’intervention publique ou privée, le résultat est tout à fait différent suivant que l'appel ait été effectué par une personne ou une machine. Quoi qu'il en soit, les centrales actuelles permettent de configurer plusieurs types d'alertes, leur permettant de joindre de nombreux destinataires, en plus des centres de télésurveillance.
Dispositifs de commande : les claviers fixes, les télécommandes portables et, récemment, les applications pour smartphone permettent d’utiliser pleinement le système. Chaque solution a ses avantages et ses inconvénients : si l'on utilise un clavier, il est inutile d'emporter une télécommande ou une clé, mais il faut se rappeler le mot de passe. Les applications permettent de résoudre ces problèmes, mais il n’est pas recommandé de laisser son smartphone à la portée de tous afin d'éviter de mettre à la disposition de quiconque le meilleur système d’armement et de désarmement de l’alarme.

Installation de la centrale : dans le passé, on essayait de la cacher le mieux possible afin qu'elle ne puisse pas être repérée. Cela la rendait difficile d’accès pour l’inspection et l’entretien. Aujourd'hui, les temps de réponse et de communication en cas d’alarme sont de nature à rendre inutile la destruction de la centrale en vue de saboter le système. Bien sûr, celle-ci doit être placée dans un endroit protégé, afin de pouvoir déclencher au moins une alarme avant d'être découverte et endommagée. Quoi qu'il en soit, il est fortement déconseillé d'intégrer une sirène à la centrale, car cela la rendrait immédiatement repérable.

A9. CAMÉRAS ET DISPOSITIFS DE VIDÉO SURVEILLANCEarrow_drop_up

Ces appareils sont maintenant très « en vogue » et sont également très utiles dans les lieux publics et/ou les sites commerciaux et industriels. En revanche, aux fins de la dissuasion contre le vol ou l’agression, surtout en milieu résidentiel, la caméra est quasiment inutile, car il suffit que l'agresseur se cache le visage pour ne pas être reconnaissable. L’utilisation de vidéos aux fins de l'identification de l'auteur d'un crime n’est pas de notre ressort : comme nous l'avons dit plus haut, le but d'un système d'alarme est d’empêcher l’événement et non pas de le filmer.
Néanmoins, pouvoir disposer des photos d'un événement en temps réel peut s'avérer utile, ne serait-ce que pour rassurer l’utilisateur en cas de fausse alarme. À cette fin, plusieurs produits sont disponibles sur le marché qui transmettent des images en simultané lors du déclenchement de l'alarme ou à la demande du client distant. Ce type de « confirmation vidéo » est presque toujours requis lorsque le système est relié à un centre de télésurveillance privé afin d’en éviter l'intervention si cela n'est pas nécessaire.

B1. FAUSSE ALARMEarrow_drop_up

La « fausse alarme » est le défaut le plus courant d'un système antivol. Il y a lieu de faire la distinction entre :

A9. CAMERAS AND VIDEO CONTROLLING DEVICESarrow_drop_up

These devices are now very "fashionable" and are also very helpful in public places and/or sales and industrial companies. A camera is basically irrelevant as a theft or aggression deterrent, especially in a residence, as the attacker can simply wear a pair of tights to become unrecognizable. Our work does not concern using video to search for the perpetrator of a crime. As previously mentioned, our objective is to use the alarm system to avoid the event altogether, not to film it.
Nevertheless, photographs of real-time events can still be useful, if only to reassure you in the event of a false alarm. Several products that transmit video frames together with alarm alerts or when requested remotely by the evaluation elements customer are available on the market with this objective in mind. This type of “video confirmation” is almost always asked for when the system is connected with a private surveillance centre in order to avoid unnecessary action to be taken.

B2. ÉCHEC DE DÉCLENCHEMENT D'ALARMEarrow_drop_up

Il s'agit d'un événement grave car il porte atteinte à la protection : avec les systèmes Silentron, l'utilisateur peut vérifier quotidiennement le bon fonctionnement du système d'alarme et devrait le faire au moins une fois par mois. Mises à part les défaillances d'un périphérique du système, l'échec de déclenchement d'alarme est plus probable dans les systèmes sans fil. Il est habituellement causé par des interférences radio et les centrales Silentron sont équipées de dispositifs de contrôle de la fréquence radio qui peuvent être activés pour signaler l'événement avant que l'échec de déclenchement d'alarme ne se produise.
L'échec de déclenchement d'alarme peut également être dû à une sensibilité excessivement réduite d'un détecteur : dans ce cas, il suffit d'ajuster les réglages ou bien d'activer la fonction de compensation de la température, lorsque cela se produit en été et en présence de températures ambiantes élevées.

Échec de déclenchement d'alarme d'une sirène: il se peut parfois que la centrale passe en alarme sans activer la sirène. Cela peut être vérifié sur le journal des événements et peut être corrigé en réparant la sirène (vérifier si les batteries rechargeables ou les piles sont épuisées).

B3. ÉCHEC APPELS TÉLÉPHONIQUESarrow_drop_up

Les centrales Silentron sont équipées de transmetteurs téléphoniques intégrés qui utilisent la ligne fixe, le réseau GSM ou les deux (meilleure solution). En cas de défaillance de la transmission d'alarme, vérifiez la tonalité (RTC) ou le signal radio (GSM). Vérifiez également la configuration afin de vous assurer que chaque événement d'alarme a été correctement associé aux différents utilisateurs (numéros de téléphone) qui devraient être appelés. Vérifiez la continuité du service téléphonique du fournisseur. Les utilisateurs peuvent effectuer des tests d'appels téléphoniques d'urgence à tout moment.

B4. CONNEXION WEB INSTABLEarrow_drop_up

Les centrales Silentron de dernière génération disposent d'applications (APP) qui vous permettent de les gérer en ligne. Prenez le temps de bien configurer et de tester le fonctionnement de la centrale et des appareils. Avant de rechercher des défauts de l'appareil, nous vous recommandons de vérifier la qualité de la connexion, car il et possible qu'une anomalie soit due au routeur utilisé, au réseau du fournisseur ou à un réseau encombré.
Pour ces raisons, Silentron recommande toujours l'installation d'un appareil de communication téléphonique supplémentaire pour se connecter à l'Internet.